France Les crimes et délits ont augmenté de 9,6% L’insécurité poursuit la gauche Le couvre-feu, une solution?

France Les crimes et délits ont augmenté de 9,6% L’insécurité poursuit la gauche Une hausse de près de 10% de la délinquance enregistrée au premier semestre 2001: voilà de quoi alimenter le débat sur l’insécurité, thème majeur des échéances électorales de 2002.  Après les mauvais chiffres du chômage, il en est d’autres qui ont de quoi perturber les vacances du Premier ministre Lionel Jospin. Comme celui de la délinquance en France, en hausse de 9,6% au premier trimestre 2001 par rapport à l’an dernier. Ces chiffres, publiés mercredi par la Direction générale de la Police nationale (DGPN), viennent alimenter le débat politique autour de l’insécurité, thème majeur des campagnes législative et présidentielle de 2002. Les syndicats de policiers avaient déjà annoncé en juin dernier une hausse de près de 12% des crimes et délits, suscitant de nombreuses critiques de députés et sénateurs de l’opposition, et obligeant le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, à reconnaître une augmentation marquée des faits constatés . Le nombre de coups et blessures a été multiplié par quatre depuis 1972 Le 4 juillet, le Premier ministre a confié une mission de réflexion aux députés Christophe Caresche (PS) et Robert Pandraud (RPR), afin d’élaborer un nouvel instrument statistique de mesure de l’insécurité. Ce qui n’a pas empêché Jacques Chirac d’enfoncer le clou le 14 juillet en martelant lors de son intervention télévisée: Il faut que la sécurité, qui est la première des libertés, soit garantie à tous les Français où qu’ils habitent, 24 heures sur 24. Cette insécurité croissante, cette espèce de déferlante, est inacceptable. En publiant ce chiffre intermédiaire du premier semestre 2001, le gouvernement s’efforce d’en réduire l’impact. Bien que reconnaissant la recrudescence de certains délits (vols de portables, coups et blessures volontaires, infractions économiques et financières…), les services du ministère de l’Intérieur expliquent en partie cette augmentation par une amélioration de l’outil de comptabilité et une plus grande efficacité des services de police et de gendarmerie. La mise en place d’une police de proximité a notamment entraîné des dépôts de plainte plus importants. La DGPN fait aussi valoir de nouvelles obligations légales faites aux services de prendre en compte toutes les plaintes, même celles concernant des faits hors du ressort. Si l’on n’est pas exactement dans la «déferlante» évoquée par le président de la République, l’on ne peut ignorer toutefois les tendances lourdes: bien que le nombre d’homicides continue de décroître (20,83% de baisse depuis 1992), en revanche, le nombre de coups et blessures a été multiplié par quatre depuis 1972. Et les statistiques publiées mercredi confirment la poussée. Une nouvelle arme pour l’opposition, qui n’a pas manqué de dénoncer une fois de plus la politique frileuse du gouvernement en matière de sécurité. Le porte-parole de Démocratie libérale, Claude Goasguen, a emboîté le pas au RPR en se prononçant pour la mise en place d’un véritable plan Orsec de la sécurité. En ne donnant pas à la police les moyens d’agir, en provoquant un engorgement sans précédent de la justice, le gouvernement récolte aujourd’hui les fruits de la politique désastreuse qu’il mène depuis 1997, a-t-il déclaré. Pour la droite, seul un accroissement des pouvoirs des élus locaux dans ce domaine est susceptible de faire baisser la délinquance. Le RPR a encouragé les initiatives prises par eux, telles le couvre-feu dans certains quartiers sensibles pour les mineurs de moins de 13 ans. La question est sujette à polémique (voir ci-contre). Le gouvernement lui-même ne parvient pas à se mettre d’accord et n’a pas encore pris officiellement position sur le sujet. On l’aura compris, l’insécurité constitue un sérieux boulet pour la gauche dans la perspective des échéances électorales de l’an prochain. Les défaillances supposées de la majorité en la matière ont d’ailleurs déjà débouché pour elle sur des sanctions lors des municipales du printemps dernier. Le couvre-feu, une solution? Pour tenter d’endiguer la délinquance juvénile pendant la période estivale, certains maires de France ont opté pour un système répressif déjà appliqué en Grande-Bretagne et dans certaines villes américaines: le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans de 23 à 6 heures. C’est Orléans qui a ouvert la brèche début juillet en instaurant ce dispositif dans quatre secteurs sensibles de la commune. Jusqu’ici, la justice française s’y était toujours opposée. Depuis qu’elle a été validée par le Conseil d’Etat le 9 juillet, la mesure, très controversée, a fait des émules. A Cannes, Nice, Orange ou Colombes (Hauts-de-Seine). Dans «Le Monde» de jeudi, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, dénonce cette méthode qui revient à stigmatiser quelques lieux au sein de la cité et à assumer ainsi une logique ségrégationniste susceptible d’aggraver les problèmes au lieu de les résoudre. Cette stigmatisation, Claude Bartolone, le ministre délégué à la Ville, l’a pointée aussi après la décision du Conseil d’Etat: Pour se préoccuper des difficultés des mineurs, il faut se poser la question de savoir comment aider les parents à retrouver leur autorité et renforcer la présence d’éducateurs dans les quartiers sensibles. Même la Ligue des droits de l’homme a pris parti contre le couvre-feu et déposé des recours devant les tribunaux administratifs. A Cannes, la Croisette et les abords du palais des Festivals sont interdits. Cela signifie: «Pas de ces gens-là sur nos trottoirs!», note Catherine Cohen-Seat, une avocate de la LDH. A Orléans, l’adjoint à la sécurité du maire souhaite empêcher qu’une génération d’enfants ne se transforme en délinquants en les laissant à l’école de la rue. Pour l’heure, le dispositif est limité à l’été, mais d’aucuns, comme le maire de Cagnes-sur-Mer, souhaitent le voir appliqué toute l’année.

Vendredi 3 août 2001 in Le Soir – Caroline Gourdin 

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Le manifeste censuré de Camus


Il est difficile aujourd’hui d’évoquer la liberté de la presse sans être taxé d’extravagance, accusé d’être Mata-Hari, de se voir convaincre d’être le neveu de Staline.

Pourtant cette liberté parmi d’autres n’est qu’un des visages de la liberté tout court et l’on comprendra notre obstination à la défendre si l’on veut bien admettre qu’il n’y a point d’autre façon de gagner réellement la guerre.

Certes, toute liberté a ses limites. Encore faut-il qu’elles soient librement reconnues. Sur les obstacles qui sont apportés aujourd’hui à la liberté de pensée, nous avons d’ailleurs dit tout ce que nous avons pu dire et nous dirons encore, et à satiété, tout ce qu’il nous sera possible de dire. En particulier, nous ne nous étonnerons jamais assez, le principe de la censure une fois imposé, que la reproduction des textes publiés en France et visés par les censeurs métropolitains soit interdite au Soir républicain (le journal, publié à Alger, dont Albert Camus était rédacteur en chef à l’époque), par exemple. Le fait qu’à cet égard un journal dépend de l’humeur ou de la compétence d’un homme démontre mieux qu’autre chose le degré d’inconscience où nous sommes parvenus.

Un des bons préceptes d’une philosophie digne de ce nom est de ne jamais se répandre en lamentations inutiles en face d’un état de fait qui ne peut plus être évité. La question en France n’est plus aujourd’hui de savoir comment préserver les libertés de la presse. Elle est de chercher comment, en face de la suppression de ces libertés, un journaliste peut rester libre. Le problème n’intéresse plus la collectivité. Il concerne l’individu.

Et justement ce qu’il nous plairait de définir ici, ce sont les conditions et les moyens par lesquels, au sein même de la guerre et de ses servitudes, la liberté peut être, non seulement préservée, mais encore manifestée. Ces moyens sont au nombre de quatre : la lucidité, le refus, l’ironie et l’obstination. La lucidité suppose la résistance aux entraînements de la haine et au culte de la fatalité. Dans le monde de notre expérience, il est certain que tout peut être évité. La guerre elle-même, qui est un phénomène humain, peut être à tous les moments évitée ou arrêtée par des moyens humains. Il suffit de connaître l’histoire des dernières années de la politique européenne pour être certains que la guerre, quelle qu’elle soit, a des causes évidentes. Cette vue claire des choses exclut la haine aveugle et le désespoir qui laisse faire. Un journaliste libre, en 1939, ne désespère pas et lutte pour ce qu’il croit vrai comme si son action pouvait influer sur le cours des événements. Il ne publie rien qui puisse exciter à la haine ou provoquer le désespoir. Tout cela est en son pouvoir.

En face de la marée montante de la bêtise, il est nécessaire également d’opposer quelques refus. Toutes les contraintes du monde ne feront pas qu’un esprit un peu propre accepte d’être malhonnête. Or, et pour peu qu’on connaisse le mécanisme des informations, il est facile de s’assurer de l’authenticité d’une nouvelle. C’est à cela qu’un journaliste libre doit donner toute son attention. Car, s’il ne peut dire tout ce qu’il pense, il lui est possible de ne pas dire ce qu’il ne pense pas ou qu’il croit faux. Et c’est ainsi qu’un journal libre se mesure autant à ce qu’il dit qu’à ce qu’il ne dit pas. Cette liberté toute négative est, de loin, la plus importante de toutes, si l’on sait la maintenir. Car elle prépare l’avènement de la vraie liberté. En conséquence, un journal indépendant donne l’origine de ses informations, aide le public à les évaluer, répudie le bourrage de crâne, supprime les invectives, pallie par des commentaires l’uniformisation des informationset, en bref, sert la vérité dans la mesure humaine de ses forces. Cette mesure, si relative qu’elle soit, lui permet du moins de refuser ce qu’aucune force au monde ne pourrait lui faire accepter : servir le mensonge.

Nous en venons ainsi à l’ironie. On peut poser en principe qu’un esprit qui a le goût et les moyens d’imposer la contrainte est imperméable à l’ironie. On ne voit pas Hitler, pour ne prendre qu’un exemple parmi d’autres, utiliser l’ironie socratique. Il reste donc que l’ironie demeure une arme sans précédent contre les trop puissants. Elle complète le refus en ce sens qu’elle permet, non plus de rejeter ce qui est faux, mais de dire souvent ce qui est vrai. Un journaliste libre, en 1939, ne se fait pas trop d’illusions sur l’intelligence de ceux qui l’oppriment. Il est pessimiste en ce qui regarde l’homme. Une vérité énoncée sur un ton dogmatique est censurée neuf fois sur dix. La même vérité dite plaisamment ne l’est que cinq fois sur dix. Cette disposition figure assez exactement les possibilités de l’intelligence humaine. Elle explique également que des journaux français comme Le Merle ou Le Canard enchaîné puissent publier régulièrement les courageux articles que l’on sait. Un journaliste libre, en 1939, est donc nécessairement ironique, encore que ce soit souvent à son corps défendant. Mais la vérité et la liberté sont des maîtresses exigeantes puisqu’elles ont peu d’amants.

Cette attitude d’esprit brièvement définie, il est évident qu’elle ne saurait se soutenir efficacement sans un minimum d’obstination. Bien des obstacles sont mis à la liberté d’expression. Ce ne sont pas les plus sévères qui peuvent décourager un esprit. Car les menaces, les suspensions, les poursuites obtiennent généralement en France l’effet contraire à celui qu’on se propose. Mais il faut convenir qu’il est des obstacles décourageants : la constance dans la sottise, la veulerie organisée, l’inintelligence agressive, et nous en passons. Là est le grand obstacle dont il faut triompher. L’obstination est ici vertu cardinale. Par un paradoxe curieux mais évident, elle se met alors au service de l’objectivité et de la tolérance.

Voici donc un ensemble de règles pour préserver la liberté jusqu’au sein de la servitude. Et après ?, dira-t-on. Après ? Ne soyons pas trop pressés. Si seulement chaque Français voulait bien maintenir dans sa sphère tout ce qu’il croit vrai et juste, s’il voulait aider pour sa faible part au maintien de la liberté, résister à l’abandon et faire connaître sa volonté, alors et alors seulement cette guerre serait gagnée, au sens profond du mot.

Oui, c’est souvent à son corps défendant qu’un esprit libre de ce siècle fait sentir son ironie. Que trouver de plaisant dans ce monde enflammé ? Mais la vertu de l’homme est de se maintenir en face de tout ce qui le nie. Personne ne veut recommencer dans vingt-cinq ans la double expérience de 1914 et de 1939. Il faut donc essayer une méthode encore toute nouvelle qui serait la justice et la générosité. Mais celles-ci ne s’expriment que dans des coeurs déjà libres et dans les esprits encore clairvoyants. Former ces coeurs et ces esprits, les réveiller plutôt, c’est la tâche à la fois modeste et ambitieuse qui revient à l’homme indépendant. Il faut s’y tenir sans voir plus avant. L’histoire tiendra ou ne tiendra pas compte de ces efforts. Mais ils auront été faits.

Albert Camus in Le Soir Républicain 25 novembre 1939.

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Changement de perspective

« Nicolas Sarkozy ne peut pas gagner en 2012, mais la gauche peut perdre. » La formule date du printemps dernier. Que voulait dire son auteur, Pierre Moscovici, qui était alors strausskahnien ? Une chose simple : la gauche ne pouvait se permettre d’aller à la présidentielle en sifflotant, les mains dans les poches, et simplement portée par l’antisarkozysme ambiant. François Hollande a-t-il commis ce petit péché d’insouciance ? La réponse est évidemment oui. Il a jugé qu’il n’était pas nécessaire de s’encombrer l’esprit à bâtir un projet crédible puisque les Français, il en était certain, n’avaient qu’une seule obsession : dire non à Nicolas Sarkozy. Les derniers sondages prouvent que cette stratégie était assez légère, pour ne pas dire erronée. Elle était en tout cas condamnée à l’essoufflement. Ce moment-là arrive. L’opinion publique veut bien qu’on lui dise cinq fois par jour que Nicolas Sarkozy doit partir, mais elle souhaite aussi que son successeur autoproclamé soit un peu plus clair sur ses intentions. C’est bien là que le bât blesse. Qui peut dire que le projet Hollande est cohérent, limpide et que tout s’y emboîte harmonieusement ? Le flou y règne en maître. On le savait déjà, mais, à l’approche du premier tour, les imprécisions et les non-dits apparaissent au grand jour. C’est un programme de gauche classique et sans grande imagination, comme on en faisait au XXE siècle, il y a donc très longtemps. C’est un projet, surtout, dont chacun sait qu’il serait inapplicable pour cause de gigantesques contraintes financières. François Hollande en a pleinement conscience, mais, comme il lui est interdit de l’avouer, il louvoie et s’oblige à se contredire. Nicolas Sarkozy sait depuis longtemps que la faiblesse de son rival est là. Il braque aujourd’hui la lumière sur le catalogue hétéroclite et contradictoire que constitue le projet socialiste. Et les sondages bougent. Nicolas Sarkozy peut-il gagner ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’idée qu’il puisse ne pas perdre s’installe dans les esprits. C’est un tournant capital.

17 mars 2012 – in Le Figaro par Paul-henri du Limbert

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Merci Monsieur Le Président!

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Opération « Restore Hope »

Nicolas Sarkozy sort l’artillerie lourde lors d’un méga-meeting à Villepinte.

Une foule immense. L’UMP a compté pas moins de 80.000 personnes !
Un spectacle grandiose, dont la mise en scène n’était pas sans rappeler
le sacre de Nicolas Sarkozy à la tête du parti en 2004. Une scène
immense, d’un blanc immaculé, sur laquelle le président, tout de noir
vêtu, s’avance jusqu’au coeur même de la foule, comme pour signifier
qu’il est désormais le « candidat du peuple ».

Nicolas Sarkozy a fait fort, très fort, dimanche à Villepinte. Il voulait faire
mieux que François Hollande lors du lancement de sa propre campagne au
Bourget, à quelques kilomètres de là ? La fusée qu’il y a fait décoller
était plus
grosse encore que celle du socialiste. Le tout est de voir
si elle atteindra sa cible…

L’essentiel du message était dans cette démonstration de force. Dans ces milliers
de drapeaux tricolores agités par une foule galvanisée scandant à tout
rompre « Sarko – président ! » ou « On va gagner ! » L’opération
« Restore hope» n’aura connu qu’une seule fausse note. Le rassemblement
attendu de toute la famille de la droite n’a pas eu lieu. Le radical Jean-Louis
Borloo, après s’être laissé désirer, a décliné l’invitation. S’il soutient Sarkozy,
c’est sans zèle. Rama Yade, du même courant, a boudé la réunion. Quant à
Dominique de Villepin, après les rumeurs de ces derniers jours sur son
ralliement, il a coupé court. Non, l’ancien Premier ministre n’enterre pas sa propre ambition pour servir cet homme qu’il déteste et qui avait un jour – au plus
fort de l’affaire Clearstream – juré de le pendre à un croc de boucher…
Du moins pas avant de se donner quelques jours encore pour tenter de
décrocher les 500 parrainages nécessaires à sa propre candidature.

A la tribune, seuls Hervé Morin et Christine Boutin, un bataillon tout de
suite moins impressionnant, ont prêté main-forte au candidat à la peine
dans les sondages. Avec Bernadette Chirac tout de même, venue dire
qu’elle se plaçait « résolument à ses côtés ». Dans le parterre des
« people », le casting n’était pas non plus très « bankable », avec les
Didier Barbelivien, Christian Clavier et autres Enrico Macias, recyclés
de la campagne de 2007. A l’exception de Gérard Depardieu venu
pousser son coup de gueule : « Je n’entends dire que du mal d’un
homme qui ne fait que du bien ! »

Sur le fond, Nicolas Sarkozy s’est habilement débarrassé de son
bilan, son « boulet », comme disait méchamment Laurent Fabius la
semaine dernière. « J’ai appris, s’est contenté de lancer Nicolas
Sarkozy. Les Français attendaient autant une obligation d’engagement
que de résultat », a-t-il fait valoir. Avant d’ajouter que de ce point
de vue, il n’avait ménagé aucun effort. « Pendant cinq ans, j’y ai mis
toutes mes forces. J’ai tout donné à la France ! C’est l’obligation
que je me faisais de mon devoir. »

Au-delà des thèmes désormais classiques de sa campagne – éloge
du référendum, dénonciation de l’assistanat, retour du triptyque
mérite, talent, effort, la maîtrise de l’immigration –, Nicolas Sarkozy
a surpris en sortant longuement du registre franco-français, partition le
plus souvent unique des prétendants à l’Elysée. C’est moins son
rôle dans les conflits en Georgie, en Libye, en Côte d’Ivoire ou même son
souhait de voir créer un Etat palestinien qui a étonné que son long sermon
sur l’Europe : « Elle doit changer ! », a-til admonesté.

Au sortir du meeting, les fans étaient conquis. « C’est un homme courageux
qui est devenu impopulaire parce qu’il a fait des réformes en
visant le long terme.  
Mais l’histoire lui rendra justice », assure Pierre, un
étudiant de 18 ans. L’histoire, comme s’il s’agissait déjà de parler de Nicolas Sarkozy au passé ? Dans moins de deux mois, ce ne sont pas les historiens mais les électeurs qui trancheront.

JOËLLE MESKENS  – in « Le Soir » – 12 Mars 2012 –

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L’intégralité du Discours de Nicolas Sarkozy à Villepinte -11 mars 2012

Discours_NS_villepinte_2012 (en version PDF)

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Ces journalistes qui se voient déjà à L’Elysée

« Le premier G8 c’est Chicago, non ? », « Ca va être cool de voyager dans l’Air Hollande one !», et puisque nous sommes à Reims : « Le champagne, c’est maintenant ! »

Dans le car qui balade les journalistes du Hollande Tour, mes confrères parisiens se voient déjà à l’Elysée. C’est inquiétant. Mais ça se passe comme ça en France : vous suivez un candidat 16 heures sur 24 pendant quatre mois. Ca crée des liens : il connaît votre prénom, son entourage vous a à la bonne et votre rond de serviette est réservé en cas de victoire. Votre rédaction ne risque pas de ruiner ce capital.

Alors, pendant la campagne, Hollande devient votre poulain. Dès lors, comment ne pas tenter de le vendre dans vos articles et vos reportages ? Car s’il gagne (et en ce moment il est très bien placé), il vous entraîne dans son sillage. A vous les voyages officiels, les vols en « Air Hollande one », les coulisses du palais et les entrevues sous les ors de la République. Bref, l’ivresse du pouvoir a déjà envahi une frange de mes confrères. Hier, j’ai donc embarqué sur le Hollande Tour, à Reims, où j’ai pu observer ce manège. Environ 70 journalistes accrédités, répartis dans deux cars. Un petit et un grand. Si vous embarquez dans le petit, vous pourrez faire votre travail correctement. Vous êtes un journaliste « poolé », c’est-à-dire privilégié (« en pool », une équipe réduite censée partager ensuite ses images et informations aux confrères restés sur le carreau). Je demande à une chargée de presse du PS : « Ca arrive que la presse étrangère soit poolée ? » Je connais la réponse, mais je veux l’entendre : « Euh… ça… pourrait arriver. »

Cas pratique. Je ne suis pas « poolée » : ça, c’est pour les « grands médias nationaux » (TF1, France 2, Radio France, I-télé, BFM et Le Monde). Le grand car me débarque dans la salle de réunion attenante à une fabrique. Le petit car s’est arrêté à la porte de l’entreprise qui fabrique des vérins*. Dans la salle, les non-poolés sont priés de patienter 45 minutes, le temps que les poolés suivent le candidat dans la fabrique. J’ai vite compris que pour tirer quelque chose d’un suivi de candidat, il faut désobéir aux consignes du service de presse. Je sors, je contourne les hangars dans un zoning désert. Et je retrouve mes petits camarades de jeu poolés. Je passe la porte, le type de la sécurité est distrait, et je me retrouve nez-à-nez avec François Hollande. Je dégaine mon micro et je peux alors graver cette grande tradition du déplacement de candidat, ce moment où la patronne de l’entreprise offre un cadeau en disant : « Un vérin pour mettre sur votre bureau à l’Elysée ! »

Ca paraît très con, mais une visite d’entreprise, c’est le moment où l’on peut approcher vraiment le candidat. Ecouter comment il dialogue, comment il réagit, s’intéresse, etc. L’accès est donc très VIP. C’est un luxe question conditions de travail. Mais il y a un gros problème : ce sont toujours les mêmes qui sont VIP. Et cela coupe donc toujours les mêmes de certaines informations. Oui, « information. » Car c’est au terme de ce moment de relative intimité que les journalistes VIP en profitent pour caler Hollande dans un coin et le lancer dans une séquence « off ». Un « off » tout relatif : c’est juste que personne n’enregistre, les appareils photos pendent à l’épaule et le silence est religieux. Le ton de Hollande change radicalement. Ce n’est plus le même homme : il s’exprime avec un timbre de voix « confidence ».
– « Vous pensez que le grand meeting de Sarkozy dimanche peut inverser la vapeur ? » Hollande : « Je pense que l’UMP est tout de même capable de mobiliser 30.000 à 40.000 personnes pour ce meeting… »
– « C’est une semaine cruciale, celle qui s’achève ? » Hollande : « J’entends dire à propos de chaque semaine qu’elle est cruciale, donc j’attends la prochaine ! La semaine cruciale, ce sera la dernière avant l’élection. D’ici-là, les choses peuvent monter, puis descendre, il y aura encore beaucoup de mouvements. »
– « Vous serez à Tulle le soir du 22 avril ? » Hollande : « Sans doute, je n’y ai pas encore pensé. »
Apparemment, un « Sans doute, je n’y ai pas encore pensé » a valeur d’information. Parce que sitôt remontés dans le petit bus, les « poolés » ont réservé des chambres à Tulle. « Message de service ! Y’a déjà presque plus de chambres au Mercure de Tulle, il faut se grouiller ! », crie une journaliste à travers le car.
Moi je suis un peu la taupe du petit bus, alors je préviens les journalistes du grand bus (qui en sont à leur troisième café dans la salle de réunion) qu’il faut songer à l’option « réservation sans frais d’annulation » dans le dernier hôtel disponible à Tulle.

* Un vérin est un tube cylindrique (le cylindre) dans lequel une pièce mobile (le piston) sépare le volume du cylindre en deux chambres isolées l’une de l’autre. Un ou plusieurs orifices permettent d’introduire ou d’évacuer un fluide dans l’une ou l’autre des chambres et ainsi déplacer le piston. C’est, par exemple, l’élément de base du marteau-piqueur.

Publié le 9 mars 2012 par Charline Vanhoenacker
sur http://blog.lesoir.be/parisbysoir/2012/03/09/531/

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Nous n’avons pas attendu les socialistes

« Quelle politique sociale voulons-nous ? Simplement verser une prestation ou activer tous les outils » pour aider chacun à se former et à retrouver un emploi ?

Comment rendre notre système social plus efficace, comment le mettre véritablement au service des Français ? Répondre à cette question avec lucidité, c’est la clé de l’élection présidentielle et un enjeu majeur pour l’avenir de la France. Tous les pays européens ont profité de leurs grandes échéances électorales pour réhabiliter le travail contre l’assistanat. Il y a huit ans déjà, le social-démocrate Gerhard Schröder a modernisé en profondeur le système d’assurance-chômage allemand. La Belgique, la Suède, le Danemark ont évalué et fait évoluer leurs politiques sociales dans le même sens.

Et nous, en France, quelle politique sociale voulonsnous ? Simplement verser une prestation ou activer tous les outils pour aider chacun à se former et à retrouver un emploi ? Renforcer les droits individuels ou rappeler qu’en contrepartie de nos droits, nous avons aussi des devoirs ?

Les socialistes ont toujours soit éludé le problème, soit apporté des réponses administratives. Et sans surprise, ils continuent de le faire. Quelles sont les propositions de François Hollande ? Augmenter les cotisations sociales des entreprises qui emploient trop peu de CDI : mais accroître des charges déjà plus élevées qu’ailleurs, est-ce la meilleure manière d’inciter les entreprises à recruter ? Supprimer les exonérations fiscales sur les heures supplémentaires : mais réduire le salaire des classes moyennes modestes, est-ce la meilleure manière d’augmenter le pouvoir d’achat ? Instaurer une « allocation d’autonomie » pour les jeunes : mais qui peut croire que c’est en versant de l’argent sans contrepartie qu’on aidera les jeunes à se former et à trouver un emploi ? Créer 150 000 « emplois d’avenir » : mais est-ce en proposant des emplois de seconde zone que l’on résoudra le problème du chômage des jeunes ?

que le monde a changé en profondeur, les socialistes réutilisent leurs vieilles recettes court-termistes, les mêmes qu’avec Lionel Jospin, il y a quinze ans. Par manque de courage politique, par souci de préserver une clientèle et sous couvert de protéger le modèle social français, ils s’enferment dans un programme immobiliste et conservateur, qui oublie que les entreprises sont le premier lieu de création d’emplois. Comment mieux étouffer un système social déjà à bout de souffle ?

Nous n’avons pas attendu les socialistes pour moderniser la politique sociale. Dès son élection, en 2007, le président Nicolas Sarkozy a diffusé avec détermination cette logique de droits et devoirs sans laquelle aucun pacte social ne peut vivre dans la durée. Il a maintenu le cap dans la crise financière et économique : exonération des heures supplémentaires, qui permet à un ouvrier de gagner en moyenne 150 euros de plus chaque mois ; création du guichet unique Pôle emploi, pour associer indemnisation et recherche d’emploi ; réforme de la formation professionnelle, qui réoriente les financements vers les salariés des PME et les demandeurs d’emploi ; mise en place de contrats de 7 heures par semaine dans les collectivités locales pour favoriser le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA ; instauration d’un dixième mois de bourse en contrepartie d’un allongement de l’année universitaire.

devons aller plus loin encore. C’est le sens des propositions fortes formulées par Nicolas Sarkozy pour la présidentielle : redonner, par référendum, la parole aux Français pour les faire statuer sur le devenir du système de formation et d’indemnisation des chômeurs ; revaloriser les bas salaires en allégeant les charges ; généraliser les contrats de 7 heures hebdomadaires pour les titulaires du RSA. Mais aussi, au sommet de l’échelle, rendre plus transparent le vote des rémunérations versées aux plus hauts dirigeants.

Avec ces propositions lucides, pragmatiques et courageuses, Nicolas Sarkozy continue à creuser le sillon et à moderniser notre système social. Il réaffirme que la première obligation de l’état est d’accompagner vers l’emploi, en sortant des mesures passives pour miser sur des mesures actives : la formation, le financement de permis de conduire, les missions d’intérêt général qui rompent l’isolement et encouragent à reprendre une activité. Les demandeurs d’emploi ont le droit d’accéder à une formation de qualité ; en contrepartie, ils ont le devoir de suivre une formation et d’accepter un emploi dans leur domaine de compétence.

Comment passer du social-assistanat au social-activité : telle est la réflexion que nous devons mener collectivement dans le cadre de la présidentielle. C’est ainsi que nous permettrons à la France de consolider son pacte social et de repartir sur le chemin de la croissance forte, durable et partagée.

Laurent Wauquiez in « Le Figaro » Vendredi 9 Mars 2012

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Piteuse désinformation

Le pouvoir des médias s’avère considérable puisqu’il n’est réfuté par aucun contre-pouvoir digne de ce nom. Pourtant de nombreux journalistes, copier colleurs ,  baignant dans la fainéantise et la paresse, et par-dessus tout d’une incompétence manifeste, contribuent à la fabrication de malentendus. Ils déversent dans les médias une contre-information qui nourrit la réputation. Or, la réputation, c’est la somme des malentendus accumulés sur un nom. Finalement, les cinq années de mandat de Notre Président Nicolas Sarkozy, ne sont perçues, par la plupart des français, qu’à travers les commentaires et articles livrés dans les médias,… et enfin ces mêmes français jugent le mandat de Notre Président à partir de ce piteux travail de désinformation.

Par le biais de nos blogs, de nos tweets, et de nos articles, montrons et donnons aux français la possibilité de juger le travail et le chemin parcouru par Nicolas Sarkozy.  Donnons une information claire et précise et sans haine.   Laissons la haine à ceux qui se trouvent de l’autre coté sans idées et ancrés dans les luttes des siècles passés et dépassés. – Cali Mero

Post-Scriptum : au village, sans prétention, j’ai mauvaise réputation…

 

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Petit Complot d’un « Facebook Gauchiste » à l’échelle de ma planète.

Devant la montée d’un socialisme ringard et faisant abstraction de la crise, je me suis engagé à faire passer mes idées, avis et sentiments  par le biais d’un compte Facebook et d’une page  http://www.facebook.com/pages/Pour-une-France-Forte-aux-côtés-de-Nicolas-Sarkozy/333386173370970  .  Face à ce péril rouge, qui risque malheureusement de faire tomber la France à la même hauteur que la Grèce,  j’ai voulu apporter  ma modeste contribution et mon soutien à Notre Président Nicolas Sarkozy.  Avoir le plus grand nombre d’amis, de collègues, de Fédération,… est indispensable pour pouvoir colporter mon message, celui d’une France de plus en plus nombreuse aux cotés de notre Président Nicolas Sarkozy.

Or, il se fait que la corporation Facebook me bloque maintenant systématiquement mes invitations sous prétexte que je ne suis pas ami avec l’invitation demandée ! Comment peuvent-ils estimer que je ne suis pas ami avec les jeunes actifs du département untel ? À cette heure je  suis bloqué pendant sept jours ! (ci-joint capture d’écran)

J’en conclu  purement et simplement un complot de la « gauche » de Facebook  (maintenant je peux bien sûr me tromper…) – ne véhiculant personnellement au message violent, de haine ou raciste juste une vérité…Nue (loin de Courbet et des mensonges de l’autre candidat à la présidence qui me fait peur),  j’en demande à mes ami(e)s de faire transiter, partager ce message à leurs ami(e)s… et que si ceux-ci veulent à leur tour devenir mes « ami(e)s » : Ils seront les bienvenu(e)s.

Bon Dimanche.

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